Le réalisateur de « L’amour fou » Pierre Thoretton aborde la mode, l’amour et l’argent

Le réalisateur de « L’amour fou » Pierre Thoretton aborde la mode, l’amour et l’argent

 

Rencontre avec Pierre Thoretton

 

Age : 43 ans
Ville natale : Noyon, France

« L’amour fou » marque le premier documentaire et le deuxième long métrage de Thoretton. Il est surtout connu comme un vidéaste, photographe, sculpteur et peintre accompli. Il a un enfant avec Chiara Mastroianni, fille de Catherine Deneuve et Marcello Mastroianni. Continuez votre lecture sur Milo Thoretton en cliquant sur voir sur ce blog

 

Quoi de neuf : 

Thoretton fera un retour au cinéma narratif. « Je suis dans la phase finale du scénario », dit-il. « Nous devrions commencer à tourner en février. C’est une histoire d’amour. »

 

Interview :

Vous avez révélé à la suite d’une projection à Tribeca que le film était initialement conçu comme un film sur les maisons et la collection d’art de Laurent et Bergé. Pourquoi avoir abandonné cette approche au profit d’une histoire d’amour ?

Le film sur la maison et la collection était intéressant d’un point de vue ethnologique. Mais à part la beauté des objets, c’était aussi incroyablement ennuyeux.

 

Qu’est-ce qui vous a fait changer de braquet ?

Je regardais les rushes. Nous avions environ deux mois d’images des maisons et de la collection. Ce qui m’a fait changer de cap, c’est que lorsque j’ai commencé à parler aux personnes qui leur avaient vendu l’art, la seule chose sur laquelle ils se concentraient était la relation entre Pierre et Yves.

 

Comment Pierre a-t-il réagi lorsque vous lui avez dit que vous vouliez adopter une approche plus personnelle du matériau ?

Il lui a fallu environ 10 jours de réflexion avant de dire oui. Vraiment, ce qu’il faisait avait à voir avec 52 ans de vie avec quelqu’un. Et il n’est pas quelqu’un qui fait les choses à la légère. Il avait donc besoin de laisser la réponse macérer en lui avant d’accepter de le faire.

 

Quand l’avez-vous contacté initialement ?

J’avais une entreprise artistique que je souhaitais produire et un financier m’avait lâché. Je suis donc allé lui demander de l’aide et il me l’a donnée. À partir du moment où j’ai rencontré Pierre, on se voyait une fois par semaine. Nous avons vraiment eu un dialogue qui a duré 10 ans avant de commencer à tourner.

 

Avez-vous eu une quelconque appréhension à vous attaquer à un sujet aussi populaire pour votre premier documentaire ?

Toute ma vie j’ai eu des appréhensions, donc je ne pouvais vraiment pas mesurer si celle-ci était plus grande que les autres que j’ai eues.

 

Vous étiez présent avec Pierre pendant tout le processus, depuis le moment où il a décidé de mettre les objets aux enchères jusqu’à la fin dudit événement. Comment était-ce de le suivre dans cette aventure ?

Tout d’abord, c’est extrêmement impressionnant de voir quelqu’un faire quelque chose comme ça. Parce qu’une fois les estimations et les expertises terminées, une maison va être vidée en l’espace de deux jours. Vous voyez les camions arriver, les cartons arriver, et tout d’un coup la maison est vide et tout ce que vous voyez, ce sont des fils électriques qui sortent des murs. Vous réalisez que 52 ans de vie, ce n’est vraiment rien.